Sélectionner une page

L’union fait la force! La foi fait l’union

par | Mai 10, 2022 | affirmation de soi, confiance en soi, entraide, jalousie, love coach, persévérance, respect | 0 commentaires

Cette citation de V pour Vendetta pourrait être à l’image d’une équipe de “cheerleaders” auprès de qui j’ai souhaité me former pendant deux cours d’essai. Eh bien, il semblerait qu’à la manière de V qui porte un masque, les apparences soient trompeuses. J’ai suivi une première “initiation” dans une patinoire. J’ai fait une chorégraphie très sympathique avec ces filles qui m’ont dit qu’il était tout à fait possible de s’inscrire avant la rentrée et l’une d’elle m’a dit ” je te tutoie comme tu vas bientôt faire partie de l’équipe”. Par rapport à cette phrase, j’étais sur la réserve car rien n’était joué. Avec enthousiasme néanmoins, j’ai contacté la capitaine de l’équipe qui m’a communiqué les frais d’inscription pour l’année. Soit elle n’a pas été claire, soit je n’ai pas compris à ce moment là comment fonctionnait leur système entrainements et prestations. J’ai assisté à un premier cours où on m’a rassurée sur l’absence de jugement, sur le fait que c’était normal que je mette du temps à assimiler les mouvements et la devise de leur équipe visait à lutter contre la discrimination physique. Eh bien, cette discrimination existe à un autre niveau, j’ai l’impression.

En effet, j’ai eu un léger mais désagréable pressentiment pendant le premier cours d’essai, bien que l’ambiance soit très légère… un peu trop même. Le cours n’était pas très structuré, on a fait un peu de chorégraphies mais pas d’étirements en fin de séances et par rapport à la pole dance, on était plutôt livrées à nous-mêmes. Elles m’ont proposé un deuxième cours d’essai, il m’a semblé déceler une certaine gêne mais je me disais ” elles ne m’ont quand même pas bannie dès le premier cours. ” J’ai assisté à un deuxième cours d’essai plus axé sur les chorégraphies, avec certes un peu de gainage au début. Pas d’étirement à la fin.

Pour les avoir observées, elles n’étaient pas toutes synchro, elles faisaient des erreurs mais apparemment, chez moi qui débutais, mon temps d’assimilation était vraiment rédhibitoire. Je les ai entendues chuchoter plusieurs fois à mon sujet et lorsque je les ai suivies pour boire au lavabo, j’ai entendu un “elle est juste derrière” pas très subtil.

La capitaine de l’équipe s’est plainte du fait que beaucoup de filles s’investissaient plus dans les prestations que dans les entraînements en eux-mêmes. Je me suis fait la réflexion que j’étais dans l’état d’esprit opposé, prête à m’entraîner pendant un an sans faire de prestations s’il le fallait pour ne pas nuire à l’équipe, et en faire plus au fil du temps.

Eh bien, à la fin du cours, on a fait le point avec la présidente et sa trésorière. Elles m’ont dit qu’il fallait assimiler les chorégraphies en deux semaines pour être opérationnelles à chaque prestation, lesquelles avaient lieu à cette fréquence. J’ai réagi de manière sympa sur le moment, en les remerciant de leur honnêteté et en leur disant que j’avais compris le message. Ce qui me fait sourire, c’est qu’elles étaient stupéfaites que je me lève à 6h le samedi pour prendre le train et faire de la pole dance.

Je pense que quand on est vraiment sportif, c’est ce genre d’état d’esprit qui doit être pris en compte. La foi, la persévérance. Car lorsqu’on s’entraîne de manière intensive, on finit quoi qu’il arrive par rattraper ses lacunes. Justement, Sissi, ma prof de pole dance, est complètement dans cette dynamique et elle m’a dit ” si je t’embête c’est parce que tu as certains mouvements, c’est vraiment bien mais tu peux encore les améliorer”. J’ai remarqué que lorsqu’un prof de sport est pédagogue, il m’amène toujours à me surprendre moi-même. J’ai fait un stage de cirque il y a quelques années dans cette dynamique. J’ai pris contact il y a quelques mois avec un prof de capoeira et il m’a dit que son équipe s’adaptait à tous les niveaux.

Par ailleurs, ce que faisaient ces filles, c’était des chorégraphies proches de ce que faisaient des surveillantes de collège sur la pause déjeuner dans mes souvenirs, combinées à des pyramides, toujours niveau collège, et quelques roues. D’accord, je ne sais pas encore faire la roue, mais je me suis entrainée à la faire une trentaine de fois pendant le premier cours alors que l’une de mes plus grandes peurs est de me retrouver la tête en bas. Par ailleurs, les acrobaties que je fais en pole dance sont bien plus élaborées.

J’ai un ami qui a vécu aux Etats-unis et qui connaît une cheerleader. Selon lui, les cheerleaders sont là pour apprendre et pour s’entraîner. Je comprends le concept de performance, mais je privilégie la qualité à la quantité sur ce point, quitte à énormément m’entraîner en amont. Oui, j’ai réagi après coup, par écrit de surcroît. Toute ma vie, on m’a reproché ma lenteur, mais dans le lièvre et la tortue de Jean de la Fontaine, c’est la tortue qui gagne.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La magie d’ Eveyblood